
M. Justin Bomboko, ministre des affaires étrangères du Congo (Léopoldville), lors de sa conférence de presse au siège des Nations unies à New York. (19 octobre 1961) | Crédit : UN Photo/Marvin Bolotsky
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Très actif à l'ascension du Congo-belge à l'indépendance, le premier ministre des Affaires étrangères, Justin-Marie Bomboko est une figure emblématique dans la sphère politique congolaise.
Né à Bokele, le 22 septembre 1928 à Mbandaka, jadis appelé Coquilhatville, Bomboko a effectué ses études primaires au même endroit. Puis il décroche son diplôme à l'Ecole des sciences politiques et administratives de Lovanium-Kisantu, au Bas-Congo.
Sa brillance lui a valu une place de choix au sein de l'administration coloniale de sa ville. Il a cependant tracé la routine durant trois ans. Après, Justin a décidé d'entamer une nouvelle filière universitaire à l'étranger.
Tout jeune. Le natif arpente son parcours à l'Université libre de Bruxelles où il passe quasiment plusieurs années en Sciences politiques. Durant cette période, il est désigné président des étudiants du Congo-belge et Ruanda-Urundi en Belgique.
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Le ministre des Affaires étrangères Justin Bomboko s'exprimant lors de la session du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Congo à New York. (Août 1960) | Crédit : Walter Sanders/LIFE/Time Inc
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Du 20 janvier au 20 février 1960, l'on se rappelle la table ronde tenue en Belgique. Justin encore étudiant, y a pris part aux côtés de cadors politiques de l'époque. Entre autres, Joseph Kasa-Vubu, Moïse Tshombe.
Ces concertations ont abouti à un parterre de résolutions parmi lesquelles, l'organisation des élections et l'installation des nouveaux animateurs des institutions. Lors du scrutin dorénavant ténu au mois de mai, Justin Marie est élu député national.
Il déserte son siège pendant longtemps au détriment du ministère des Affaires étrangères dans le gouvernement du premier ministre, Patrice Émery Lumumba après l'indépendance. Ainsi, deviendra-t-il, aîné dudit poste.
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Le Premier ministre, Patrice Lumumba, le président Joseph Kasa-Vubu et le ministre des Affaires étrangères, Justin Bomboko à l’aéroport de N'djili en attentes de l'arrivée du roi Baudouin pour les cérémonies d'indépendance. (29 juin 1960) | Crédit : DALMAS/SIPA/HABANS
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Le 4 septembre 1960. Il a assumé l'intérim du gouvernement. Ce, après le coup d'État infligé par Mobutu qui a neutralisé le pouvoir du président Joseph Kasa-Vubu en mésentente avec le premier ministre, Patrice Emery Lumumba.
En août 1961. Il est reconduit à la direction la diplomatie, sa prédilection avant d'être nommé dors et déjà à la Justice en 1963. Ce passage ne sera pas comblé longtemps suite à l'avancement de Moïse Tshombe à la tête de la Primature.
Celui-ci écarte tous ex-dirigeants. Il a pris l'assaut du bâton de commandement du gouvernement central. Sur ce, Bomboko a provisoirement regagné son siège à l'Assemblée nationale.
Le 24 novembre 1965, Mobutu en homme fort s'empare du pouvoir. Lui fait recours à l'expérience. Il réitère Bomboko aux Affaires étrangères aux côtés d'Étienne Tshisekedi au ministère de l'Intérieur.
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Le président Mobutu et le ministre des Affaires étrangères Justin Bomboko. (1967) | Crédit : Eliot Elisofon
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Outre ces fonctions, il a été vice-premier ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale en 1981. Plus tard, il est nommé ambassadeur du Zaïre au royaume de Belgique et dans d'autres pays.
En 2002, pendant la période de transition, il est vice-président du sénat et en 2010 il est élevé dans l'ordre des héros nationaux décoré par le président Joseph Kabila.
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